Dimanche 15 juin 2008 à 15:57


"Une parenthèse dans mon hasard, un aparté dans mon destin."

J'aurais pu venir te parler, c'était pas les excuses qui manquaient. J'aurais pu te dire autre chose qu'un vague "t'as perdu ton mouton" dont tu as bien dû te foutre, et pour cause. J'aurais pu boire un peu moins, histoire de me souvenir un peu plus clairement, et d'être moins pitoyable, accessoirement. J'aurais pu essayer d'attirer ton attention. J'aurais pu t'offrir une bière, j'étais pour ainsi dire en très bonne posture. J'aurais pu faire quelque chose de plus constructif que te regarder de loin. J'aurais pu. Mais une fois de plus j'ai encore tout foiré. Et j'ai la désagréable impression qu'à chaque fois que j'te croiserai, je n'serai bonne qu'à ça, tout foirer. C'est quand même pas compliqué putain. J'fais pourtant ça relativement souvent d'aller vers les gens pour discuter 10 minutes. Pourquoi faudrait-il qu'avec toi j'y arrive pas ?

 

 


 

[ Putain de festoch de ouf ! On reviendra ! ]

 

Jeudi 12 juin 2008 à 21:31


Donc. J'entre officiellement aux Beaux-Arts de Rouen, une coloc' de fou gue-din avec mon Wuie m'attend d'ici quelques mois, mes niantes de mon coeur restent à Rouen elles aussi (tsouin, à nous la suite de nos folles péripéties !), j'me prépare psychologiquement à être bourrée tout le week end (fête des Viking oblige), j'irai pas bosser au centre aéré d'Arques cet été (ils savent pas c'qu'ils ratent les bougres !), le Solidays va nous voir débarquer en meute, notre bon vieux Zooloo ferme malheureusement pour une durée indéterminée, ce qui nous a valu la plus folle de nos soirées Zoolooïennes hier soir, et ce qui fait aussi qu'il FAUT que j'aille DORMIR, là.

Lundi 2 juin 2008 à 11:50


Je sais plus si je tremble de fatigue, d'excitation, de joie, d'hésitation, de fierté ou de pure trouille. J'ai un mois, un tout petit mois pour décider de mon avenir. Pour décider si je vais passer 5 ans de ma vie à Rouen ou à Caen. Si je vais tout abandonner une nouvelle fois en vue d'un soit-disant meilleur diplôme, ou si je vais choisir la facilité, par simple lâcheté sûrement, par simple peur de tout laisser derrière moi. La seule chose dont je sois sûre pour le moment, c'est que j'y entre. J'entre aux Beaux-Arts. Et ça, putain merci, j'y croyais plus.

Vendredi 30 mai 2008 à 20:54


Et Rouen est toujours la même. Ce sont toujours ces mêmes pavés tordus que je vois quand je baisse les yeux, et toujours ces mêmes églises pointues que je vois quand je lève la tête. Ce sont toujours les mêmes rues que je parcours, en long, en large, et en travers, toujours les mêmes directions à en perdre la raison. Ce sont toujours les mêmes gens que je croise, de la personne la plus insignifiante à mes yeux à celle qui suffit à faire rayonner une journée. Ce sont toujours ces mêmes soirées, autour d'un verre, à la terrasse d'un restaurant, chez untel, une bouteille à la main, sur les quais, une bouteille dans l'autre main. Ce sont toujours ces mêmes sourires, les leurs, à m'en faire imploser le coeur. Rouen, ce sont tous ces souvenirs qui se cachent à chaque coin de rue. Ce sont des cris, des rires, des larmes, des chansons, des déceptions, des soulagements, des épuisements, des jérémiades, des moments de bonheur. Les miens, les leurs. Les autres aussi. Rouen. C'est quand on partait à l'aventure, quand on rencontrait des multitudes de gens, quand on n'savait pas où dormir, quand on errait de rive droite à rive gauche, quand on courrait comme des dératées pour ne pas louper notre train le dimanche matin. Rouen. C'est quand on vit à 3 dans 20 m², quand on se supporte jour et nuit sans jamais geindre, ou si peu, quand on part en forêt sur un coup d'tête, quand on s'asseoit au bord de la Seine, quand on devient des habituées du Zooloo alors qu'il ferme ses portes, quand on réalise qu'on a rencontré des dizaines de gens en un laps de temps si court. Quand on réalise que Rouen c'est toute notre vie. De l'époque où on partait de chez nous en stop après les dures journées de labeur au lycée pour aller se changer les idées, à aujourd'hui, il n'y a qu'un pas. Un tout petit pas. Rouen, c'est hier, c'est aujourd'hui. C'est demain. Et toujours cette même rengaine de vie.

 

 

Je n'sais pas à quoi rime cet article. C'est pas un adieu, c'est pas un hommage à la ville aux cent clochers, ni une plainte sur le fait qu'elle soit toujours la même. Plutôt une appréhension de l'avenir, plutôt des bribes de vie.

Vendredi 23 mai 2008 à 20:58


A vrai dire je n'sais plus quoi écrire. Ca devient un peu redondant de raconter qu'il fait beau et que c'est la chouille. Et puis j'manque un peu de temps aussi. Alors voilà. J'ai enfin fini tous mes concours, j'ai quelques festoch à l'air fort sympa en vue, Caen c'est le bien, demain j'révise des maths après près d'un an d'abstinence, pour le bien de l'avenir de mon Wuie, j'ai un projet artistique de teuh-bê en vue, pourvu qu'ça marche, j'suis en grand dilemme pour mon futur proche et moins proche (Rouen vs Caen), j'écoute Alborosie feat Sizzla en boucle (man lust voicemail), le prix d'l'essence me donne de plus en plus la nausée (je suis pauvre bande de batards), mon portable presque tout neuf est en phase de décomposition précoce, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps avec Solou devant "Deux jours à tuer" de Jean Becker (aller voir ce film, si si), je cherche toujours quelqu'un pour faire mes dreads, j'suis en passe de grande envie de piercing larme, et il faut que j'expose un peu mes jambes parc'qu'elles sont blanches comme un cul, et donc hein.



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